Le président haïtien Son Excellence Monsieur Jovenel Moïse a limogé lundi deux hauts responsables du gouvernement dans le cadre d'une purge liée à un scandale de corruption ayant déclenché de violentes manifestations de masse la semaine dernière, a rapporté notre correspondant sur le terrain.
Le chef du cabinet et le secrétaire général de la présidence ont tous deux été démis de leurs fonctions suive de 15 autres conseillers gouvernementaux, selon une annonce officielle du pouvoir.
Ces actes prématurés de licenciements ont été justifiés comme étant le suivi des requêtes d’un rapport d'enquête établi en août par le Sénat haïtien. Ce dernier demandait que des accusations de détournement de fonds de 3,8 milliards de dollars. Plus d'abus de pouvoir et de falsification dans le cadre d'un programme de prêt pétrolier vénézuélien soient engagées à l'encontre de deux anciens premiers ministres. Et de plusieurs de ses acolytes et autres responsables gouvernementaux.
Rappelons que “PetroCaribe”: est une programme d’alliance pétrolière dirigée par le Venezuela entre la nation sud-américaine et les pays des Caraïbes, qui déversait de l'argent dans les coffres du gouvernement haïtien sans aucun contrôle.
Toutefois sous la pression populaire, un rapport est issu du Sénat haïtien pour fait suite à une enquête parlementaire visant à déterminer si les fonds PetroCaribe ont été mal dépensés par les administrations précédentes.
"Pour que le processus soit sain, le président a décidé de se débarrasser de toutes personnes encombrant liées à la Saga Petrocaribe sans pour autant admettre qu'ils sont coupables ou pas de quoi que ce soit", a déclaré le Premier ministre Jean-Henry Ceant lors d'une conférence de presse cette semaine.
Les citoyens Haïtiens crient au scandale ils restent mobilisés. Toute en dénonçant sévèrement le manque d'arrestations nécessaires pour cette affaire. En plus de la lenteur des enquêtes qui ne leurs inspirent pas confiance jusqu'à date.
La semaine dernière, au moins deux personnes ont été tuées par de projectiles et des dizaines d'autres blessées lors de manifestation anti-corruption dans la capital du pays.
Ces mouvement de protestations ont drainés la grande foule, on comptait des centaines de milliers gens qui ont envahi les rues de la capitale haïtienne, Port-au-Prince.
Un porte-parole de la police a déclaré que 11 civils avaient été blessés par des balles et 11 agents de polices par des pierres volantes, mais d'autres responsables ont signalé des blessures plus graves chez les civils.
La manifestation a été lancée par une photo tweetée du cinéaste et écrivain haïtien Gilbert Mirambeau Jr. le montrant aux yeux bandés et tenant une pancarte en carton indiquant «Où est l'argent PetroCaribe?» En créole.
La campagne sur les réseaux sociaux, appelée #petrocaribechallenge, s'est répandue comme une traînée de poudre dans tout Haïti, l'un des pays les plus pauvres du monde.
«Nous en avons assez de ce qui se passe», a déclaré Mirambeau, 35 ans. «C'est comme si nous avions un couteau sous la gorge et que nous regardions le gouvernement sans rien faire.
Certains manifestants ont été entendus pour demander la démission du président Jovenel Moïse, qui a pris ses fonctions en février 2017 et qui est accusé par beaucoup de faire obstacle à l'enquête PetroCaribe.
En réponse aux manifestations, Moïse et le Premier ministre Ceant ont réaffirmé leur engagement à enquêter sur le détournement de fonds présumé.
«Personne n'échappera à la justice. C'est un devoir moral et une justice », a tweeté Le président Moïse jeudi.
"Nous allons créer une commission indépendante chargée d'enquêter sur la vérité sur Petrocaribe", a déclaré Ceant aux journalistes.
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